2ème partie : le Haut Dolpo (03/09 au 09/09)

10 Camp des pins (3700) ; 4h30 ; +610 -500

11 Camp de base Turang La (4640) ; 5h45 ; +1150 -190

12 Shey gompa (4310) ; 4h30 ; +750 -1080

13 Namgung (4350) ; 5h ; +800 -760

14 Saldang (4000) ; 2h45 ; +300 -650

15 Darsumna Dhobhan (4230) ; 6h ; +530 -300

16 Tokyu (4200) ; 8h ; +1000 -1030

 

 

Voilà 10 jours que nous marchons (3 septembre) :

 

Il faut dire au revoir au lac. Le sentier nous offre 2 heures de vue en balcon avant de nous enfoncer dans une large vallée évoquant le grand Nord américain. Une dernière bhatti pour nous restaurer et nous partons pour 3 jours dans la nature avant de pouvoir atteindre le petit village isolé de Shey Gompa. Les rivières, toujours capricieuses, ont emporté plusieurs ponts. Il nous faut donc les traverser à plusieurs reprises. Pour la Phoksundo khola, le courant et la hauteur de l'eau nous ferons boire la tasse et inonder nos sacs. Plus de peur que de mal mais les traversées de rivières deviennent un sujet important dans notre itinéraire.

 

Doucement, le chemin nous mène au Turang La, premier col à plus de 5000 m d'altitude. Sommets et vallées se succèdent, de la prairie fleurie à quelques bosquets isolés, pour finir par un sol de schiste noir quand nous dépassons les 5000 m. Après ces 3 jours, l'arrivée au village de Shey, composé d'une gompa, de 5 maisons et de quelques tentes d'estive a quelque chose d'inouie. Les yaks et les chevaux pâturent aux alentours, les femmes font du fromage et nous nous réchauffons près du poêle d'une tente qui abrite tout le nécessaire pour se restaurer.

 

Voilà 13 jours que nous marchons (6 septembre) :


De cols en villages, nous découvrons le Haut Dolpo ; les champs cultivés d'orge, de blé ou de sarrasin dorant au soleil. Nous traversons de petits villages aux maisons en pierre, coiffées de branchages et de drapeaux à prières aux 5 couleurs qui claquent au vent. Plus loin dans les vallées, nous passons des pâturages parsemés de tentes où vivent les femmes pendant l'été avec yaks, chèvres et moutons.


Des nuits sous notre tente nous plongent dans l'environnement sauvage du Dolpo. Ici vivent les loups dont nous ne voyons que les excréments, et le mythique léopard des neiges (plus facile de gagner au Loto que d'apercevoir le bout de sa queue). Nous avons cependant la chance d'observer les bharals crapahutant dans les falaises, des groupes de ce que nous identifions comme des perdrix et l'imposant rapace des lieux, le gypaète.

Des nuits chez l'habitant nous plongent dans la vie locale des dolpo-pas. Assis autour du poêle alimenté par les bouses de yak séchées, on y prépare la tsampa ou le dalbath. Parfois nous y dormons aussi.


Voilà 15 jours que nous marchons (8 septembre) : 

 

Les séquelles des fortes pluies du mois d'août nous font changer d'itinéraire. Difficile de gagner la vallée de Shimengaon car un pont a été emporté. Nous devons redescendre vers le sud. "Redescendre" désigne le terme géographique, car en réalité cela signifie de passer un nouveau col à 5100m pour basculer sur la large vallée agraire de la Tarap.